Poursuite du décloisonnement entre citoyens et agriculteurs
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Les 17 et 18 septembre derniers, les partenaires du projet DECLOISONNONS se sont réunis pour deux journées riches en réflexions et en échanges.
À mi-parcours de cette initiative d’un an, ces journées ont permis de renforcer une vision commune : recréer du lien entre la société civile, les territoires et les agricultures, et relever des défis tels que le renouvellement des générations agricoles et la cohésion des territoires.
Un projet aux multiples enjeux
Né d’une volonté partagée entre la FNCuma, cheffe de file, et ses sept partenaires aux actions diversifiées (FNCuma, Terre de Liens, UNCPIE, Accueil Paysan, MRJC, Sol et Civilisations, RED), DECLOISONNONS vise à répondre aux attentes sociétales autour de l’alimentation, à encourager l’inclusion sociale et à stimuler le développement local en zone rurale. Le cœur de ce projet est de rétablir un lien de confiance entre les citoyens et les agriculteurs, tout en intégrant les particularités et les aspirations de chaque territoire.
Si les structures impliquées n’ont pas toujours les mêmes finalités, actions ou méthodes de travail, elles partagent toutes cette ambition de rapprocher les mondes agricoles et la société civile.
17 septembre : Éclairages et retours d’expérience de Reneta et Accueil Paysan
La première journée a été consacrée à la capitalisation des expériences, dans la continuité des sessions précédentes. Le réseau RENETA et l’association Accueil Paysan ont présenté leurs initiatives, suivis d’interventions d’acteurs de terrain.
Le réseau RENETA, spécialisé dans les espaces-test agricoles, permet d’accompagner les entrepreneurs agricoles (souvent non-issus du milieu agricole) via des outils légaux, techniques et humains, tout en favorisant un ancrage territorial solide. Ce réseau met en place des activités pour sensibiliser la société civile à travers des évènements festifs ou informatifs, mais aussi des évènements avec les habitants à travers des chantiers participatifs, ou des groupes d’appui locaux, espaces de concertation qui constitue un outil d’accompagnement et d’échanges.
L’association Accueil Paysan, quant à elle, propose un modèle d’accueil rural ancré dans des valeurs de partage et d’éducation. En combinant agritourisme, accueil éducatif et actions sociales, le réseau cherche à retisser des solidarités et à créer un pont entre le monde urbain et rural. Ce modèle vise à pérenniser les fermes à taille humaine tout en contribuant au dynamisme des campagnes. Des acteurs du terrain ont pu intervenir pour présenter leurs actions, comme la mention “Nature et Progrès” ainsi que le Système Participatif de Garantie.
Un enjeu majeur a émergé au cours des capitalisations d’expériences des partenaires : le renouvellement des générations agricoles. Bien que ces réseaux s’appuient fortement sur des bénévoles, la majorité sont des retraités. Pour garantir la pérennité de ces initiatives, il devient essentiel d’attirer un public plus jeune et diversifié.
18 septembre : créativité et solutions pour décloisonner
La deuxième journée s’est déroulée sous forme de brainstorming collectif. Plusieurs ateliers ont permis aux participants de faire émerger des solutions concrètes pour renforcer les liens entre agriculture et société.
Par exemple, chacun a pu représenter ce lien au travers d’un collage d’images, ce qui a facilité la mise en commun des points de vue sur les relations entre agriculture et société. Cette réflexion a abouti à la clarification des liens entre agriculteurs et citoyens, et a permis d’identifier des pistes d’action communes.
Les discussions ont ensuite porté sur la manière de s’impliquer dans les territoires. Parmi les pistes explorées : la redéfinition du concept de « territoire », l’analyse de la qualité des liens selon le type d’agriculture pratiquée, et l’intégration des problématiques agricoles dans les stratégies de développement local.
Vers des perspectives concrètes
De ces deux jours d’échanges, plusieurs résultats concrets ont émergé. Une clarification des relations entre agriculteurs et paysans a été établie.
Plusieurs idées, comme la mise en place d’un collège de citoyens au sein des organisations agricoles, ou l’expérimentation de dispositifs favorisant les liens entre agriculture et société civile, ont été émises.
Les réflexions se poursuivront lors d’une prochaine réunion en janvier 2025.