Les rumex dans le viseur
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Le projet de pulvérisation ciblée des rumex sur prairie lancé l’an passé par quelques Cuma du Vallon se poursuit sur le Villefranchois.
Plus 75 personnes ont participé à la présentation et à la démonstration qui a eu lieu le 10 décembre dernier à la Bastide l’évêque.
La société Stecomat, importateur de l’outil ARA, conçu et développé par le constructeur Suisse Ecorobotix, a présenté le fonctionnement et les caractéristiques de cet appareil très innovant. Il s’agit d’un système basé sur la reconnaissance des plantes qui permet de localiser les rumex et chardons, et de les traiter immédiatement. Les possibilités offertes par ces nouvelles technologies vont plus loin. Il est possible de différencier les cultures, par exemple le maïs, et de traiter uniquement sur le rang etc…L’objectif est de réduire la quantité de produit utilisé.
Dans nos petits essais, on estime la réduction de doses entre 85 et 90 %, selon la densité de rumex, ce qui couvre une partie du prix de l’application. Mais un des principaux avantages par rapport à un traitement en plein, est de conserver une flore variée dans les prairies, notamment en présence de légumineuses.
Les participants ont été surpris du fonctionnent et de la précision d’action. Au niveau de la conduite, toutes les fonctions sont disponibles sur une tablette amovible, que l’on programme avant le début du chantier et que l’on installe ensuite en cabine. On y trouve les informations sur les chantiers réalisés, surface réellement traitées, volume de bouillie utilisé, cartographie de la parcelle et impacts des plantes repérées. Elles sont également disponibles sur la tablette ou application smartphone, car la machine est connectée et peut être mise à jour à distance, pour laquelle un abonnement est nécessaire. Si le tracteur n’est pas équipé d’assistance de guidage, il faut prévoir un jalonnage, car il n’est pas toujours facile de repérer le passage précédent quand la végétation est basse.
Jean-Claude Viguié président de la Cuma de la Bastide l’évêque, accueillait cette démonstration avec passion, il croit beaucoup à cette technique de désherbage ciblé pour améliorer la productivité et la pérennité des prairies. Cette rencontre s’est terminée autour d’un café et d’un morceau de gâteau à la broche, préparés par les responsables !
Et après ?
Compte-tenu du niveau d’investissement de ce matériel, un tel projet ne peut s’envisager qu’en inter Cuma, dans le cadre d’un service complet. Un certain nombre d’agriculteurs ont déjà fait part de leur intérêt pour cette technique. Toutes les personnes qui sont intéressées ou qui souhaitent avoir des renseignements sur ce projet, doivent prendre contact avec leur responsable de Cuma locale ou la FDCUMA avant la fin de l’année, de façon à évaluer les besoins sur chaque secteur.