Le ministre Julien DENORMANDIE visite une Cuma dans le Nord
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M. Julien DENORMANDIE, ministre de l’Agriculture et de l’Alimentation, s’est rendu dans les Hauts-de-France, dans le Cambrésis, jeudi 11 février 2021, à la Cuma d’Élincourt. La visite a été conduite par Luc VERMEULEN, Président de la FNCuma.
Pour Luc VERMEULEN, Président de la FNCuma, ce fut l’occasion d’échanger avec Julien DENORMANDIE autour de 4 grandes priorités pour le réseau Cuma et l’agriculture de groupe en général :
1 – Poursuivre la dynamique agro environnementale positive du plan de relance pour le réseau Cuma, qui reste toutefois en-deçà des besoins du réseau
- L’ambition globale, les axes de financements pertinents ainsi que la volonté de simplification des modalités administratives du plan de relance, ont été saluées par le réseau. Nous chiffrons à au moins 2 000 les dossiers de Cuma qui ont été déposés dans ce cadre pour un montant de 70 M€ de subventions.
- Une ambition qui reste à mettre en cohérence avec l’enveloppe budgétaire pour répondre aux besoins des CUMA.
- Plus particulièrement, la FNCuma regrette que la mesure « protéine-amont » ait été si éphémère alors que la « chaîne verte fourragère » est une activité phare, et que le besoin était bien présent (300 % de l’enveloppe consommée en 2 jours). Elle a demandé un abondement aux dispositifs.
2 – Porter une politique agricole commune résolument orientée vers la transition agroécologique et en soutien à l’agriculture de groupe
Pour la FNCuma, la performance des exploitations passera obligatoirement par une transformation profonde vers la transition agroécologique, que la PAC doit soutenir dans son architecture. C’est pourquoi elle a travaillé avec les réseaux TRAME et CIVAM à plusieurs propositions permettant :
- Une meilleure répartition des montants financiers entre les deux piliers, avec un renforcement du second pilier, afin de combiner davantage les aides avec les objectifs de transition écologique ou encore d’emploi ;
- Un soutien accru aux collectifs agricoles engagés dans l’agroécologie et l’alimentation durable permettant davantage d’expérimentation, d’échanges entre pairs et de mobilisation de ressources communes
3- Renforcer le développement et l’accompagnement des CUMA
- Il doit être donné au réseau Cuma l’opportunité de poursuivre sa politique volontariste autour du renouvellement des générations. En effet, Luc VERMEULEN estime “qu’il est indispensable pour les jeunes agriculteurs et les arrivants hors cadre d’être accompagnés par le réseau Cuma, véritable incubateur et vecteur de la réussite de l’installation des futurs agriculteurs au service du territoire ».
- En termes de développement, la FNCuma demande un soutien accru et pérenne dans le cadre du CASDAR permettant un changement d’échelle des CUMA sur ces différentes thématiques.
- En termes d’accompagnement, la FNCuma souhaite une nouvelle ambition pour le Dispositif National d’Accompagnement des Cuma (DINA) dont la pertinence sur le terrain n’est plus à démontrer. Ce dispositif est un des atouts majeurs du développement de projets sur le terrain : plan d’investissements, emplois de salariés, construction de bâtiments agricoles…
4 – Soutenir l’agriculture de groupe pour accélérer les transitions
Les collectifs territoriaux, dont les Cuma, sont moteurs de l’agriculture comme source d’intégration de nouveaux entrepreneurs, d’innovation dans l’agriculture et d’appui vers la transition agroécologique.
Cette agriculture de groupe est toutefois un moteur sans disposer aujourd’hui d’une définition juridique, indispensable à sa reconnaissance notamment règlementaire. Une telle définition avait été adoptée dans le cadre de la loi EGALIM avant d’être écartée par le Conseil Constitutionnel.
Luc VERMEULEN a insisté sur l’importance d’avoir un cadre permettant une expression pleine et entière d’un modèle qui réunit aujourd’hui un agriculteur sur deux en France.
Une visite constructive
Le ministre s’est félicité du formidable engagement du réseau Cuma dans le plan de relance et a remercié Luc VERMEULEN, de la mobilisation de chacun dans ce contexte.
Il sera attentif à ce que le réseau CUMA puisse pleinement poursuivre son développement au service d’une agriculture moderne s’engageant dans la transition agroécologique et invite le président Luc VERMEULEN à poursuivre avec lui le débat sur ce sujet dans les semaines qui viennent.