ÉNERGIE
Le réseau Cuma a acquis un savoir-faire reconnu sur les sujets énergétiques, à travers un ensemble de services : efficacité énergétique des chantiers agricoles, suivi des coûts de l’énergie dans les charges de mécanisation, production d’énergies renouvelables…
Alors que les vocations de l’agriculture sont ré-interrogées, nous voulons préserver le sens donné au métier d’agriculteur et d’agricultrice. Pour le réseau Cuma, sa vocation prioritaire doit rester de produire de l’alimentation au service de notre souveraineté alimentaire. Cela ne veut toutefois pas dire qu’il s’agit d’une activité exclusive. En effet, l’agriculture peut contribuer à l’autonomie énergétique des exploitations et des territoires. Ces activités sont à encourager sans pour autant qu’elles prennent le pas sur l’alimentation.
C’est pourquoi le réseau Cuma a acquis un savoir-faire reconnu sur les sujets énergétiques, à travers un ensemble de services : efficacité énergétique des chantiers agricoles, suivi des coûts de l’énergie dans les charges de mécanisation, production d’énergies renouvelables… Conscients du rôle central de ceux-ci pour l’agriculture et du défi gigantesque que représente celui de la transition énergétique dans le monde agricole, son ambition est d’étoffer et d’améliorer ses actions pour les Cuma.
Les consommations énergétiques peuvent représenter un coût allant de 7 800 € à 21 000 € HT par exploitation. À l’échelle de la ferme France, les tracteurs et autres automoteurs sont responsables à 53% de ces charges, représentant 2,4 millions de tonnes équivalent pétrole. Toujours dans l’optique d’aider les adhérents de Cuma dans leurs activités, le réseau a développé un ensemble de services sur la maîtrise de l’énergie. Un réel accompagnement est réalisé pour repenser l’utilisation des agroéquipements, et améliorer l’efficacité énergétique des chantiers. Parmi ces services, on peut citer :
En plus de permettre des économies d’énergies (et donc en charges d’exploitation), cet accompagnement a rendu le réseau performant sur ces sujets, et prêt à relever les défis de la transition énergétique. Pour preuve, 85 % des Cuma sont favorables à s’engager dans l’effort collectif de réduction de consommation d’énergie, demandé dans tous les secteurs d’activité.
L’agriculture a toujours eu d’autres produits (bois énergie, fibres textiles, biomatériaux). La bonne valorisation de ces produits dépend de la capacité d’investissement des agriculteurs et agricultrices. Le recours aux Cuma leur a permis de valoriser leurs bois bocager sans pour autant assumer en solitaire les investissements nécessaires. En plus des utilisations au sein des exploitations (en paillage ou via des chaudières), le bois produit a pu également intégrer des filières de valorisation. Ainsi, des adhérentes et adhérents ont pu entrer en lien avec des acteurs majeurs de l’énergie et des collectivités pour vendre leur bois et le destiner à la production d’énergie sur les territoires.
Le réseau Cuma continue de développer cette activité. Des Cuma comme la Cuma de CEPVIL sont maintenant de véritables experts sur la gestion des haies et la mise en place de filières de valorisation. Et avec une volonté affichée d’avoir une activité pérenne sur les haies (le réseau a signé l’appel de la haie), le bois énergie continuera d’avoir sa place dans le bouquet énergétique disponible en Cuma.
Conçu pour les salariés et salariées du réseau Cuma, ce guide permet de visualiser les étapes d'un projet photovoltaïque, les informations majeures, les points de vigilance, les contacts et les ressources pour en savoir plus. Il renvoie vers des guides, notes et outils plus complets.
La production d’énergie par panneaux photovoltaïques présente de nombreux avantages pour le réseau Cuma, en plus des avantages environnementaux. Il est possible de valoriser les surfaces artificialisées, soit 1 300 hangars dédiés au stockage de matériel. L’énergie produite permet de contribuer à l’autonomie énergétique en alimentant certaines activités. Les revenus générés par la vente de cette énergie produite permet également d’améliorer l’autonomie financière des exploitations.
De nombreux projets existent déjà au sein du réseau, allant du séchage en grange dans une Cuma au regroupement de dizaines de Cuma pour en faire une entité productrice d’énergie à part entière.
Son potentiel réside dans sa capacité à être diffusée, que ce soit pour répondre aux besoins croissants en énergie électrique de la société en général. En cela, elle représente une réelle opportunité à mobiliser. En plus de permettre de nouveaux modèles de production et consommation d’énergie et partage de la valeur ajoutée entre adhérents et / ou avec la collectivité et la société civile (à travers l’autoconsommation collective, les communautés d’énergie renouvelable ou les communautés énergétiques citoyennes), la massification de projets photovoltaïques vertueux rendra des services environnementaux à l’ensemble des acteurs du territoire et à la France. Et avec l’importance croissante qu’aura l’électricité dans l’activité française, les Cuma auront un rôle à jouer dans l’effort commun de décarbonation de l’économie.
Le positionnement du réseau Cuma sur cette énergie est le même que pour toutes les autres énergies renouvelables, à savoir permettre une autonomie énergétique sans prendre le dessus sur l’activité agricole.
Dans le cas de la méthanisation agricole, le digestat (coproduit du processus) est directement valorisable pour l’activité agricole comme fertilisant. L’intérêt est donc multiple : production de biogaz et biométhane, production d’un fertilisant pouvant se substituer aux engrais minéraux.
Parmi les freins dans cette technologie, on peut citer les coûts d’investissement importants, la sécurisation de l’approvisionnement du méthaniseur et la bonne utilisation de l’ensemble du digestat. Les Cuma, de par leur nature créatrice de groupes, apportent des réponses à ces difficultés. Elles sont donc facilitatrices dans l’élaboration de projets.
C’est pourquoi le réseau Cuma est associé au développement de cette filière. Ceci se matérialise avec de nombreux salariés du réseau ayant une compétence d’accompagnement aux projets de méthaniseurs, des événements créés autour de la méthanisation, et des entités du réseau dédiées.
Cette énergie représente également un des vecteurs d’avenir car il est utilisable actuellement sur des tracteurs fonctionnant au bioGNV (le Réseau Cuma réalise déjà des suivis). Et comme pour le bois énergie et le photovoltaïque, la méthanisation est créatrice de liens avec les collectivités et la société civile ainsi que de valeur économique et environnementale.
